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Redessiner le paysage

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L'agroforesterie c’est l’association de la culture (souvent de céréales) ou de l’élevage avec de la production de bois. C’est aussi la fixation du carbone.

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Sylvaloir à Marçon

Implantée à Marçon, l'entreprise Sylvaloir pratique l'agroforesterie intra-parcellaire.

 

Véritable puits de carbone, Olivier Cherreau nous explique l'importance de cette culture sur notre paysage de demain ainsi que sa valeur écologique et nourricière.

De la gestion forestière à la plantation de haies

A l’origine, j’étais forestier. Je ne m'occupais ni de paysage ni d'agroforesterie. J'ai même été dans le commerce du bois, je le faisais couper. Je faisais de l'exploitation de résineux et de peupliers.

Ensuite, je me suis retrouvé dans le conseil autour de la gestion forestière auprès du C.R.P.F. (Centre Régional de la Propriété Forestière).

 

Un des boulots qu'on m'a demandé était le reboisement des terres agricoles dans les Charentes. Le but était de retirer des terres agricoles pour en faire des forêts. C'était la mode dans les années 90, il fallait faire moins de culture possible. Il y avait de la jachère et il fallait augmenter la surface forestière. Les boisements qu'on faisait étaient pour produire du bois. La forêt s’est bien développée depuis. On continue encore un peu mais maintenant on dit qu'il faut préserver la terre agricole.

Ensuite j’ai travaillé pour la Chambre d’Agriculture des Landes. Il y a un quart au sud des Landes qui était agricoles et j'étais là pour leur boisement. De fil en aiguille, j'ai aménagé les parcours pour les volailles. Je me suis retrouvé aménageur de ferme. On ne parlait pas d'agroforesterie, le mot n'avait pas été inventé, mais s'en était.

 

J'ai monté ma boite en  à Marçon. Comme je savais faire des haies et de l'agroforesterie, je me suis mis a en planter pour la Chambre de l’Agriculture et pour le Conseil Départemental.

Je fais de la forêt, de l'agroforesterie et je fais du paysage strict (c'est à dire que je fais un parc, une pelouse, de l'entretien…).

En agroforesterie, je travaille pour des agriculteurs directement. Dans un périmètre de 100 km avec producteurs de céréales et d'élevage.

L'agroforesterie...

Qu'est-ce que l'agroforesterie?

C'est deux choses : avoir une production agricole annuelle et une production forestière sur le même terrain.

C'est "l'arbre hors forêt". Je dirais que c'est l'arbre et l'arbuste agricole qui sont au milieu des champs.

Ça englobe :

  • la haie bocagère,

  • l'arbre isolé au milieu des champs. Il ne devait pas y avoir tant d'arbres que ça dans les champs autrefois. Avant il y avait des haies partout et les arbres isolés que l’on voit actuellement sont issus du nettoyage de la haie.

  • le verger de plein champ.

  • L'alignement

  • le bosquet

  •  

    Les plantations intra-parcellaires.

Avant la guerre, il y avait des haies fortement taillées avec des arbres têtards dans presque toutes les régions de France et beaucoup de vergers de plein champ.

Sur une vieille carte postale autour de Château-du-Loir, on voit des vergers partout (de pommes à couteaux, de pommes à cidre). Les autres fruitiers étaient toujours répartis dans les champs où on pâturait. On faisait les deux.

L'agroforesterie c’est l’association de la culture (souvent de céréales) ou de l’élevage avec de la production de bois. C’est aussi la fixation du carbone.

 

Qu'est-ce qui fixe ce carbone?

 

Les arbres, les racines, les feuilles, l'augmentation du taux de matière organique du sol. Avec l’agroforesterie intra-parcellaire, on le chiffre à deux-trois tonnes par hectare et par an. C'est un chiffre indicatif. En fait on a encore besoin de beaucoup d'éléments pour le mesurer.

Pour fixer du carbone, le plus efficace serait de prendre une parcelle et de la planter complètement à 100 % en bois mais le problème c'est que tu n'auras plus de production agricole.

L'agroforesterie réussie à fixer du carbone et à garder la vocation agricole alimentaire de la parcelle c'est quand même génial.

Si on résumait l'agroécologie c'est fixer du carbone pour la terre, pour l'air, pour tout.

 

On est en train de se dire qu’en mélangeant deux actions : la production de bois (pour le bois d’œuvre, le chauffage) avec la culture ou l’élevage on obtiendrait une production globale supérieure par rapport à deux champs contigus.

C'est une vision synthétique qu'on avait perdu depuis la seconde guerre mondiale.

C'est quelque chose qui existe depuis l'Antiquité et partout dans le monde?

Tu parles ici d'un paysage de bocage qui est apparu autour du XVIII ème  siècle ?

 

Non, pas partout dans le monde.

On ne sait pas trop mais il semblerait qu'il soit apparut en Bretagne où il y avait tout un système de divisions. Souvent, le bocage n'était pas forcément voulu. Les paysans mettaient des pierres sur les bordures. Ils faisaient des claustras puis les arbustes poussaient. On les taillait pour faire des fagots et puis on se retrouvait avec des haies.

Ça a dû arriver avant le XVIIe  et au XVIIIe ça s'est étendu dans d'autres régions.

Une dernière forme d'agroforesterie c'est les bosquets. Tous ces petits bois qui parsèment la campagne, qui font moins d’un demi hectare, ont une utilisation de bois de chauffage ou agricole (piquets). Ils occupent des petits délaissés, des petites parcelles dont on ne sait pas quoi faire.

Ça fait partie de l'arbre agricole.

 

C'est quelque chose qui existe depuis l'Antiquité et partout dans le monde?

Tu parles ici d'un paysage de bocage qui est apparu autour du XVIII ème  siècle ?

 

Non, pas partout dans le monde.

On ne sait pas trop mais il semblerait qu'il soit apparut en Bretagne où il y avait tout un système de divisions. Souvent, le bocage n'était pas forcément voulu. Les paysans mettaient des pierres sur les bordures. Ils faisaient des claustras puis les arbustes poussaient. On les taillait pour faire des fagots et puis on se retrouvait avec des haies.

Ça a dû arriver avant le XVIIe  et au XVIIIe ça s'est étendu dans d'autres régions.

 

Une dernière forme d'agroforesterie c'est les bosquets. Tous ces petits bois qui parsèment la campagne, qui font moins d’un demi hectare, ont une utilisation de bois de chauffage ou agricole (piquets). Ils occupent des petits délaissés, des petites parcelles dont on ne sait pas quoi faire.

Ça fait partie de l'arbre agricole.

 

 

C'est un peu mettre un mot sur ce qui existait déjà?

 

Bien sûr, c'est même un mot global, c'est une synthèse mais c'est important de mettre des mots dessus. Depuis que le mot existe on en parle, on le protège et le prochain stade c'est qu'on le promeut comme une spéculation agronomique.

Parce que le gros problème de l'agroforesterie c'est que les agriculteurs plantent des haies s'il y a des subventions, autrement ça ne les intéressent pas.

Ce sont les aides qui les amènent les paysans vers l'agroforesterie?

 

Oui. C'est une sensibilité aussi mais pas assez affirmée pour qu'il y aillent sans les aides. Ils ne sont pas nombreux à vouloir planter des haies donc ceux qui en font la demande obtiennent facilement des subventions.

L'agroforesterie cumule deux handicaps: les forestiers n'y croient pas et les agriculteurs non plus.

 

Les forestiers disent qu'il n'y a pas assez de bois. Il n'y a pas l'effet de densité qui fait qu'on a des beaux arbres (avec des fûts qui poussent bien droit) et les agriculteurs disent « Qu'est-ce que l'arbre vient faire dans nos cultures? ».

... Repenser le temps

Oui et tu travailles pour d'autres générations… Le temps est-il un des freins à l'agroforesterie?

 

On travaille pour le futur. On travaille pour deux voire trois générations. On n'est pas du tout dans une logique agricole. Pour un agriculteur, c'est simple, ça ne produit pas. Ce n'est pas réaliste, alors qu'on peut lui faire un calcul bancaire sur la valeur d'avenir. Maintenant quand il y aura des agroforesteries, il faudra dire au banquier qu’on est en train de valoriser la parcelle et qu'il en tienne compte !!!

 

Pour en revenir au carbone, si tu fais une agroforesterie qui te fixe trois tonnes de carbone par hectare et par an, les paysans pourraient être payés par des entreprises via la contribution volontaire carbone.

C'est un peu virtuel?

Pour l'instant c'est virtuel. Tu vends de la séquestration, mais ça va devenir une valeur. C’est un calcul sur la valeur d'avenir. Ils vont faire un emprunt et ils vont dire au banquier "Avec mon agroforesterie mon hectare vaut deux fois plus qu'un champ vide".

Il y a le bois d’œuvre et de chauffage, l’effet brise-vent et tout ce que va gagner la parcelle au niveau de la valeur agronomique.

Peut-être que les paysans des Charentes au lieu de faire des bassines devraient planter des haies. Ça coûterait beaucoup moins cher à la société (car c’est subventionné à 70% avec de l’argent public), ça servirait à beaucoup plus de monde et l'intérêt pour le carbone pourrait motiver les foules d'agriculteurs.

Il faut combien de temps pour qu’une haie pousse et qu’elle soit productive?

 

Si tu as des peupliers, ça met quinze-vingt ans, des frênes ou des érables planes quarante ans, des chênes quatre-vingt ans. Pour moi, ça ira deux fois plus vite que la pousse de chênes en forêt de Bercé. L’effet brise-vent apparaît au bout de cinq ans

Au risque de choquer, je suis toujours dans une optique de production.

 ... réintroduire la haie

Qu'est-ce que l'agroforesterie apporte sur le plan nourricier, au niveau du sol et par rapport au changement climatique?

 

Au niveau nourricier, indirectement elle apporte de la matière organique, donc de la fertilité. La plupart des agriculteurs te diront : - "Oui mais ça fait de l'ombre, donc on perd de la production ». Elle apporte un autre climat qui peut être intéressant. La haie va faire brise vent et va limiter le dessèchement pour favoriser la pousse. 

 

Sous un sol agroforestier, tu pourras avoir 5% de T.M.O. (taux de matières organiques) alors que tu en as que 2% sur les terres agricoles cultivées depuis longtemps et dépourvues de haies. On l’a vu tout à l’heure, elle va apporter énormément en terme de fixation de carbone.

 

C'est également une protection contre l'érosion des sols grâce à des haies perpendiculaires à la pente, ou une agroforesterie de plein champs. Les racines retiennent le sol.

 

Au niveau du climat, on fixe du carbone donc on participe à sa séquestration.

La présence de nombreux arbres provoque de l'évapotranspiration. Cela permettra de saturer l'air beaucoup plus facilement donc d’améliorer la pluviométrie en été. Dans les régions boisées, on a plus d'humidité.

La Beauce par exemple est une région sèche. Il y a 550 mm de pluie, c’est 100 de moins qu'ici.

Si la Beauce était agroforestière (et c’est ce qui arrivera) on aurait plus d'humidité.

 

 

Quelles améliorations ont été faites par rapport aux techniques traditionnelles et séculaires du bocage? Quelles sont les associations de plantes, d'arbres et d'animaux  les plus efficientes?

 

La nouveauté c'est qu'on met pratiquement toutes les essences forestières. Le noyer et le châtaigner étaient traditionnellement agroforestiers parce que les deux étaient nourriciers.

C'est un peu comme des vergers de plein vent sauf qu'on exploitait aussi leurs bois parce qu’ils sont très bons à travailler.

En Isère par exemple, le noyer a toujours été produit de façon agroforestière. Les arbres étaient éloignés de 12 mètres par 12 mètres et ils cultivaient du blé dessous.

 

On plante des arbres et des arbustes. Pour les grands arbres en général on met : du Chêne pédonculé, du chêne sessile, du chêne pubescent, du merisier, du poirier, de l’érable plane.

On met du cormier, du pommier sauvage, de l'érable champêtre, du charme. Pour les arbustes, du noisetier, du cornouiller, de l'aubépine, de la viorne lantane, de la viorne obier, du fusain d'Europe, du troène, de l'épine noire (prunelier).

 

Une haie champêtre n'est pas trop nourricière, elle est plutôt traditionnelle. Si on la fait évoluer c'est en mettant des essences plus sudistes pour résister au chaud: l'argousier, le nerprun alaterne, l'arbousier (dans des sols acides), des espèces méditerranéennes.

 

Le fruitier fait partie de l'agroforesterie. Ici, on a un alignement de fruitiers au sud (pommier, pêcher, prunier, poirier, un châtaigner à fruits). La ligne suivante, mal exposée est forestière. Il y a du cormier, du chêne. C'est comme si on avait une haie fruitière  au sud contre un bois. Elle va plutôt faire une réflexion de la chaleur, ça ne peut qu'avoir de bonnes répercutions. Par contre, si tu mélanges des chênes pied à pied avec des pommiers, il va y avoir un problème un problème de lumière pour les fruitiers.

Réinventer le paysage...

Que représente l'agroforesterie à l’échelle de la Sarthe? Ça se développe?

 

Oui mais on est vraiment au tout début d'une histoire mondiale. En Sarthe, on est pas mal placé, je pense qu'on est en tête en France.

Les États-Unis s'y intéressent aussi mais c'est très limité. Les Québecois sont bien placés dans la production des haies. Ils ont un système assez particulier. Ils font une haie qu'ils ensilent très vite. Ils la broient entièrement pour en faire du bois de chauffage. Globalement, le monde agricole n'est culturellement pas forestier.

 

 

Qu'est-ce que cela apporterait au niveau local? Est-ce que cela permettrait une nouvelle économie sur un territoire plus resserré?

Oui parce qu'il y a une production plus importante. On peut très bien avoir une économie industrialisée avec.

Cependant, sur 200 hectares, 20 km de haies ça ne représente pas une très grande surface d’exploitation si on compare avec une surface forestière. Si on veut la valoriser, ça passera forcément par une économie de proximité.

C'est difficile de valoriser l'agroforesterie dans une économie globalisée. Ça ne fait pas de grandes coupes, il y aura forcément de l'épicerie. C'est à dire qu'il y aura plutôt quelqu'un avec une scierie mobile, un petit scieur, ou un scieur menuisier. Actuellement, il n'y a plus de scierie mais la nature a horreur du vide. Comme on a réduit les P.M.E., il y aura des P.P.M.E qui vont se développer pour remplacer ce vide.

J'y crois de plus en plus parce que la crise du Covid, la guerre en Ukraine prouvent qu'on a de plus en plus besoin d'autarcie et qu'on est arrivé trop loin dans un système complexe avec des tensions sur le marché de l'approvisionnement.

Je sors du sujet mais maintenant quand j'ai besoin d'une pièce, je la fais faire par un chaudronnier local. Ça coûte deux fois moins cher et on attend deux fois moins de temps que quand on demande à la filière mondialisée.

Quelles seraient les conséquences d'une agroforesterie plus développée sur notre paysage?

Tu parlais de la Beauce tout à l'heure, est-ce que l'agroforesterie  implique une réduction des surfaces de production et un retour à une polyculture ? Si on retourne à de la polyculture, on est bien obligé de réduire les parcelles de production et de redéfinir les surfaces?

 

C'est là que l'équation est intéressante. On ne perd pas en production globale de blé et on produit du bois sans boiser, c'est génial ! On est 7 milliard et on court vers les 10 milliards, la Terre a une limite. Le gros problème c'est qu'on ne peut pas fixer du carbone en boisant sans réduire la S.A.U. (Surface agricole utile). C'est donc une solution pour un pays boisé comme la France et les pays voisins.

Si tu mets un arbre avec du maïs, indéniablement il y a une concurrence mais l'effet brise-vent fait que, un peu plus loin, il y aura un gain de croissance important grâce à cet effet brise-vent par rapport à un champ où il n'y aurait pas de haie sur des kilomètres. Les études Agrouf et inra ont démontré que dans un système complexe où on mélange l'arbre et la culture : l’accumulation de bois de chauffage, de bois d’œuvre, le blé, la paille…, on arrive a multiplier la production biomasse par 1,2.

 

Le plus impressionnant sera le paysage beauceron. Dans l'idéal, compte tenu qu'une haie protège sur vingt fois sa hauteur, tous les quatre ou cinq cents mètres tu auras des grands brise-vent et puis des plantations d'arbres. Pas dans toutes les parcelles, je pense que là, on serait vraiment dans de la science fiction.

C'est à la fois, une régulation, un réservoir parce qu'un sol forestier retiendra l'eau plus longtemps. D'un point de vue climatique, le fait d'avoir une évaporation importante régulière fait que les paysages forestiers et agroforestiers recevront plus d'eau en été par rapport aux plaines où ils n'y a plus rien qui s’évapore après la récolte. En Beauce, une fois que tu as moissonné tout est sec, il ne se passe plus rien, il n'y a plus de vie.

Je pense que de toute façon on n'a pas le choix. Beaucoup de choses vont changer dont notre manière de nous déplacer. En 2050 pour moi, le quart de la surface agricole française sera agroforesté.

 

En 2050? On y va?

 

Si on n'y va pas on est mort.  C'est un choix mais c'est comme de continuer à avoir des voitures de plus en plus grosses, à consommer de plus en plus, ça ne marchera pas c'est tout.

C’est clair que l'agriculture va bien changer et pas forcément pour faire de la production en bio, mais pour faire de de l'agroforesterie et de l'agroécologie au sens strict.

... imaginer de nouveaux sytèmes d'échange

Et pour bien vivre à Château-du-Loir qu'est-ce qu'il nous faudrait?

 

De la "bouffe locale" et une certaine autonomie. Je trouve les A.M.A.P. un peu trop « bobo-confidentielles ». Je pense qu'il faudrait un système commercial qui soit soutenu par la Communauté de communes avec des lieux où tu peux faire du commerce. Le plus dur c'est que les gens de la campagne changent.

On ne va pas du jour au lendemain remplacer le Leclerc… Il faut une sacrée pédagogie, il faut que le lieu soit aguicheur.

 

Il y a l'animation et notamment culturelle. Il nous faudrait des tiers lieux au sens magasin général dans tous les anciens villages sinon ils vont crever. Quand il n'y a plus de commerces, les villages meurent.. Un magasin général qui serait dans un tiers lieu.

J'ai entendu qu'une commune a décidé d'avoir une salle des fêtes où on pourrait regarder des films, acheter du pain... en fait un endroit où les gens pourraient se réunir, se rencontrer, avec une efficacité économique.

Je ne serais même pas choqué qu'il y ait un distributeur à pain dans un tiers lieu, mais qu'au moins ça ne soit pas au bord d'une route et que tu puisses boire un coup, de l'alcool.

C'est des bars qu'il nous faut. Il parait qu' avant la première guerre mondiale, il y avait un troquet pour quatre-vingt habitants. c'était peu-être un peu trop mais là il faut courir pour trouver un endroit accueillant.

 

C'est une hypocrisie patronnesse américaine de dire "la prohibition". Patrick le patron du tabac de Marçon, je pense qu'il le sait, fait œuvre sociale.

Mais là c'est plus que du commerce. Un tiers lieu avec un commerce ou un mini centre commercial?

 

Centre commercial, le mot  ne me gène pas, ce qui me pose problème se sont les trucs géants, c'est la mode de Leclerc. Je me mets à la place des ados, il faudrait un endroit pour que les jeunes puissent se rencontrer, que les parents soient rassurés de savoir où ils vont, qu'on puisse boire un verre, qu'on puisse se dépanner...

Pourquoi, la commune ne payerait pas quelqu'un pour entretenir ce lieu?

 

Pourquoi la commune, et pas les citoyens qui s'organisent dans l'autogestion d'un lieu?

 

Parce qu'on paie des impôts. J'attends toujours de la politique, je pense qu'une société ne peut perdurer qu'avec un système politique. Il est foncièrement injuste, il faut le changer mais je ne crois pas qu'on puisse ne faire que du participatif. De toute façon, le participatif c'est déjà du politique, c'est un système qui veut remplacer le système politique mais in fine, il finira institutionnalisé s'il fonctionne bien.

Olivier CHEREAU

Mob : 06 30 09 07 10

Tel : 02 43 46 05 28

Courriel : sylvaloir@wanadoo.fr

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11 place de l'église 72340 Marçon

https://www.sylvaloir.fr/

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